Comment se manifeste LA CRISE EXISTENTIELLE au début ?
Ils ont un côte hyper professionnel. Ils sont hyper passionnés, et si vous les mettez devant un nouveau défi professionnel, qui les motive, les intéresse, ils vont être hyper travailleurs, hyper pointus, hyper originaux, dans leur approche du problème : pas très académiques, pas très scolaires, peut être pour certains, mais efficaces. Et ils peuvent se montrer hyper impatients, si les autres ne fonctionnent pas aussi vite qu’eux. Leur vitesse ne leur rend pas que service, ils font plus de choses que les autres, en même temps ; du coup, ils sont stressés, même hyper stressés et parfois hyper stressants.
Pareil pour l’engagement, ils ne sont pas dans une relation, ils ne sont pas dans un projet , ils y sont hyper engagés, corps et âme, et hyper déçues et hyper désappointés si l’autre ne respecte pas le contrat. Ca frôle l’effondrement…
Ils manifestent un potentiel de dingue au boulot
ll leur faut créer, changer, bouger. Et là, ils se sentent vivre, exister. IL leur faut créer mais aussi analyser là où en temps ordinaire on est catégorisé “créatif” ou “analytique”. Ils dérangent. Ils ne rentrent dans aucune case, rebelles.
En étant pas sûrs d’eux , quelques mots sur le syndrome d’imposteur
Ils doutent comme ce n’est pas permis ….Le complexe d’infériorité se voit par leurs incertitudes qui frappent en même temps que leurs fulgurances. Tout ça vivant plus ou moins harmonieusement ensemble. A se demander, comment ils peuvent prétendre ne pas être surs d’eux, alors qu’ils sont hyper en avance sur les autres. Ils ont besoin de vous, de votre regard appréciateur, ils ont soif de reconnaissance et soupirent de soulagement, quand vous leur dites , que ce qu’ils ont fait est « mieux que bien », que tout va bien.
En poste, ils ont peur, en réunion, ils ont peur. Ils vont vous dire que tout le monde va se rendre compte “qu’ils ne vont pas y arriver », qu’à un moment donné « ca va se voir, qu’à la direction, ils ont l’impression d’avoir été recruté, choisit sur un malentendu. Ils vont se planter ».
A tel point, que même moi, déstabilisée, , je me suis vue interroger l’un d’entre eux, pour valider un cursus technique et m’apercevoir qu’il ne s’agissait que d’anxiété ; et m’entendre répondre, dans un grand éclat de rire, que sur ce point là tout était ok, il avait bien son diplôme.
Le terme de sureficience mentale a été inventé pour eux
Chez eux, la machine de réflexion, l’ordinateur peut s’emballer à tel point, que les idées s’enchaînent, ne semblant pas pour le commun des mortels avoir ni queue, ni tête. Leur réflexion démarre sur un sujet et saute à une autre idée qui s’emboite avec la première, tel un algorithme, sauf qu’en route, ils ont perdu leurs interlocuteurs, qui ne suivent déjà plus depuis un moment. Qui vous trouvent brillants mais fatigants. Ceci, c’est dans le meilleur des cas.
Si un problème vous « turlupine », vous ne cessez pas d’y penser, ou plus exactement votre cerveau ne cesse d’y penser. Et d’une idée à une autre, non stop, votre cerveau surchauffe, vous vous mettez la pression et limite le burn out pointe , tellement vous n’arrivez plus à arrêter de penser, jusqu’à me demander : comment on arrête de penser ? Impossible de mettre sur OFF.
Vous commencez à sombrer dans un mal être, une hyperactivité,
Jongler entre une vie privée, vos multi projets professionnels, vos engagements, des investissements financiers, votre famille, toujours +++ vous semblent mission impossible ….. Que d’idées, que de projets, là où les autres font une chose à la fois. Trop de dossiers, trop de pression, trop de réflexion, trop de projets en même temps et c’est l’épuisement total et comme vous ne faites rien à moitié, vous êtes « out » totalement.
Et vous voilà en dépression, burn out.